Protéger ses plantes après un coup de chaud

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Un week-end prolongé, un séjour de vacances et au retour il faut se faire une raison. Les plantes n’ont pas apprécié, mais alors pas du tout, le coup de chaleur qui leur a été infligé. Quelques gestes appropriés peuvent permettre, dans bien des cas, de sauver la mise. Tour d’horizon.

Observer les situations urgentes

Canicule potager

Les plantes sont d’autant plus sensibles aux effets combinés des rayons du soleil et du manque d’eau qu’elles sont jeunes et adaptées à des climats de type océanique tempéré. Exemple : une jeune salade (feuille larges et tendres) résiste peu alors qu’un jeune cactus (feuille transformée en épine et tige munie d’une épaisse carapace) se moque d’une canicule sans fin.

Ceci dit, nul besoin d’être botaniste, pour évaluer les dégâts. Les plantes dont les feuilles et tiges présentent une couleur jaunâtre ou, pire, brunes, en lieu et place de la belle couleur verte habituelle doivent être traitées en priorité.

Passer à l’action

paillage

1. Les feuilles et tiges qui sont sèches et craquantes sous les doigts doivent être supprimées à l’aide d’un sécateur. Ces déchets peuvent être, une fois débités en morceau de quelques centimètres, mis dans le composteur. Une solution permet d’éviter de commettre des erreurs : cela consiste à partir de la périphérie de la plante et de progresser vers l’intérieur. En observant bien les coupes successives, au niveau de la tige, le jardinier constate qu’elles sont de plus en plus vertes. Dès lors que la sève est bien présente, inutile de tailler plus bas.

2. Les mottes ou les pots, sont ensuite mis à tremper, soit dans un récipient adapté (grande bassine, grand bac…), soit posés sur une coupelle, ou autre récipient. Par effet de capillarité l’eau remontera dans la motte, lentement peut-être, mais sûrement ! De même, si les solutions précédentes ne conviennent pas (cas de bacs lourds par exemple), une simple mèche mise à tremper dans une grande bassine d’eau et mise au contact du terreau fera parvenir l’eau aux plantes destinataires.

3. Les plantes les plus atteintes seront placées à mi-ombre le temps que dure la canicule. Un bassinage (pulvérisation fine d’eau sur le feuillage) effectué en soirée est bénéfique également, cela accélérant la réhydratation de la plante par la voie aérienne cette fois.

4. Afin de conserver le plus possible d’eau mettre en place une bonne épaisseur de paillage (5 à 7 cm). Ceci limitant l’évaporation par le terreau. La mise en place d’un écran brise-vent, judicieusement placé, permet quant à lui, de limiter la transpiration des plantes, surtout quand le vent devient fort.

Après le coup de chaud

La vie ayant repris ses droits, les nouvelles pousses et feuilles étant apparues, les plantes peuvent progressivement reprendre leur place initiale. Les arrosages classiques reprennent place, également.

Les plantes-chameau

Par plante-chameau on entend une plante qui consomme peu d’eau et résiste, comme l’animal en transhumance dans le désert, à des conditions d’extrême chaleur. Si votre lieu d’habitation se situe dans une région où les gros coups de chaleur ont tendance à se répéter, envisagez de cultiver des plantes que la nature a dotées de gènes de résistance au chaud et au sec.

En première ligne figurent les plantes dites méditerranéennes et assimilées ainsi que les succulentes. Encore faut-il vérifier qu’elles résistent à un hiver moyen, tel qu’il se présente chez vous. Quelques exemples : de nombreuses bulbeuses, thym, romarin, ciste, agave, aloe, armoise, cordyline, sedum, cactées, etc.

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