Les ressources végétales comme substituts au plastique

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Plus souvent rejetés dans la nature que recyclés, les déchets plastiques engendrent des effets considérables sur l’environnement. Ils s’accumulent et polluent les villes, les plages, les océans… Ils sont si nombreux qu’un vortex de déchets s’est créé dans le Pacifique nord, on l’appelle le « septième continent ». Si l’usage unique peut aisément être supprimé de notre quotidien, il est nécessaire de réfléchir à une solution pour prendre en compte le cycle de vie de ce polymère. Depuis une trentaine d’années, des scientifiques se penchent sur la création de bioplastiques. Qu’est-ce que c’est ? Comment peut-on remplacer le plastique avec des ressources naturelles ? Permacool vous explique tout !

Le plastique, quel est le problème ?

Que deviennent les déchets plastiques ? 9% sont recyclés, 12% sont incinérés et les 79% restants s'accumulent dans la nature ou dans les décharges

La décomposition du plastique

Le premier plastique a été créé en 1907. Aujourd’hui, on en retrouve partout autour de nous : bouteilles, film alimentaire, paquets d’emballages, jouets, sacs de courses, etc. Il est apprécié pour sa capacité à être moulé et sa résistance. En effet, il peut durer très longtemps ! Un sac en plastique disparaîtra en 450 ans, tandis qu’une bouteille prendra de 100 à 1000 années avant de se décomposer. Et c’est ce qui pose problème pour l’environnement. Depuis 2015, seulement 9% du plastique produit a été recyclé alors que 79% s’est accumulé dans la nature (sol, océans, …) ou dans les décharges.

Comment réduire ses déchets plastiques ?

Ainsi, si on veut réduire sa consommation en plastique, certaines solutions peuvent être plus simples que d’autres. On peut commencer par changer ses habitudes. Choisir de bannir les produits jetables comme la vaisselle, les bouteilles, les emballages ou les sachets. A la place, on peut privilégier les produits réutilisables : pochette et sacs en tissu, gourdes, etc.  

Les bioplastiques, qu’est-ce que c’est ?

Schéma explicatif bioplastiques, biosourcés et biodégradables

Le terme « bioplastique » (ou agroplastique) comprend deux types de matériaux distincts :

✓ D’un côté, les plastiques issus de la chimie du végétal. Il s’agit des produits « biosourcés » composés de matières organiques naturelles comme le maïs, par exemple.

✓ De l’autre côté, les produits « biodégradables ». Un polymère biodégradable va se décomposer sous l’action d’éléments extérieurs tels que les conditions de son environnement (humidité, lumière, température,…) et les organismes vivants qui l’entourent (bactéries, champignons). Sa décomposition n’entrainera aucun effet dommageable sur le milieu naturel. Il pourra même éventuellement servir de compost ! Selon les conditions auquel il est soumis, le plastique va prendre plus ou moins de temps à se dégrader.

Attention, les plastiques biodégrables peuvent aussi bien être biosourcés que provenir de ressources fossiles. A l’inverse, un plastique biosourcé n’est pas nécessairement biodégrable.

Les végétaux : une alternative naturelle au plastique

Le jus de cactus

Cactus

Sandra Pascoe Ortiz, une chimiste mexicaine est parvenue à créer un substitut au plastique à partir de jus de cactus et de composants chimiques non-toxiques. Ce matériau est entièrement biodégradable : sa durée de décomposition varie entre 10 jours et 1 mois. Il est sans danger pour l’homme ou les animaux qui peuvent l’ingérer sans problème.

Les algues, un engrais naturel

Cactus

Rémy Lucas, un ingénieur français a créé « Algopack », un plastique entièrement biodégradable à base d’algues. La vitesse de décomposition est très rapide : ce plastique peut prendre quelques heures avant de se dissoudre complètement dans l’eau. Les produits Algopack sont plus ou moins imperméables selon leur utilité. L’entreprise conçoit par exemple des jouets de plage, des clés USB et même des pots pour les semis ! Ces godets se décomposent dans la terre, il est donc inutile de repiquer ses petites pousses. Le petit plus ? Composés de déchets d’algues, ils vont aussi servir d’engrais et nourrir la terre.

Si nous sommes encore loin aujourd’hui du zéro plastique, le potentiel économique du packaging écologique est colossale. Suffisamment pour espérer voir fleurir de nombreuses alternatives dans les années à venir.

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